DE LA BOLIVIE A L'ARGENTINE : UN AUTRE MONDE

Nous quittons Tupiza et il nous faudra 2 jours pour rejoindre l’Argentine.

La frontière est vite passée, un simple pont sépare les 2 pays, un simple visa sur le passeport nous fait passer d’un pays à un autre. Pas de formalités, pas de formulaires à remplir. Les douaniers

sont dans une espèce de mobil-home ; nous devons tout de même enlever toutes nos sacoches des vélos pour les passer au scanner. Une simple fourgonnette sert de tapis roulant où nous déposons nos affaires d’un côté et les récupérons de l’autre côté de la camionnette. Et nous voici en Argentine !!!

Nous souhaitions prendre une route pour passer par la lagune de Pozuelos mais notre réchaud ne fonctionne plus. La route pour y accéder est en fait une piste et il sera plus difficile de trouver des villages ; nous changeons donc d’idée et passons par la route n°9 qui est asphaltée. Cela nous paraît plus prudent de pouvoir être dans des villages et pouvoir manger chaud alors que nous ne pouvons plus nous servir du réchaud.

Nous arrivons dans un village où nous sommes accueillis dans une école pour passer la nuit. Une salle de classe est mise à notre disposition et nous posons nos duvets au milieu des pupitres. L’école accueille des enfants de 5 à 13 ans et certains sont pensionnaires car leur village est trop éloigné. Nous serons invités à partager leur repas du soir pour le plus grand bonheur de Pauline et Eliott qui auront joué une bonne partie de la soirée dans la cour avec les petits écoliers.

Nous reprenons notre route ; chaque soir nous dormons dans des écoles ou collèges ce qui nous permet de ne pas monter le camp et d’être plus rapidement prêts le matin. En effet, depuis quelques jours, un vent fort se lève tous les après-midis et nous préférons donc partir de bonne heure pour pédaler un maximum le matin.

pause déjeuner à l'abri du soleil

et pause devoirs en bord de route

Nous arrivons ainsi à Humahuaca, où nous nous installons dans un camping pour 2 jours. La ville, très touristique, est agréable et nous nous baladons dans les rues et profitons de la quiétude du camping pour nous reposer. Rodolphe en profite pour démonter le réchaud et le réparer. Ouf ! Nous aurons des repas chauds pour les prochains jours !!!

La famille française avec les 4 enfants nous rejoint et nous pédalons ensemble les jours suivants. Nous voilà 10 sur la route et notre convoi ne passe pas inaperçu. Les automobilistes s’arrêtent et nous questionnent, nous prennent en photos.

pause goûter en bord de route

Nous traversons la Quebrada de Humahuaca, les montagnes sont couleur rouge, ocre, c’est magnifique.

Notre route descend jusqu’à San Salvador de Jujuy, la capitale de la province. Nous sommes alors à 1200 m d’altitude. Nous n’avons jamais été aussi bas depuis début août, à notre arrivée au Pérou. Le paysage change, c’est très vert, beaucoup de végétation. C’est un grand changement par rapport à tout ce que nous avons vu jusqu’à présent. L’Argentine est beaucoup moins pauvre que le Pérou et la Bolivie, nous le remarquons tout de suite dans les infrastructures, les routes, les véhicules. Plus nous allons vers le sud, plus le changement est flagrant. Nous avons maintenant de l’eau chaude partout (c’est bien mieux une douche chaude ! Au Pérou et Bolivie, les douches étaient très souvent froides, au grand désespoir d’Eliott qui ne voulait jamais se laver !) Nous trouvons des campings partout et même quelques fois avec piscine…

San Salvador de Jujuy est très moderne avec beaucoup de magasins, centre commercial, glaciers, zone piétonne… Nous passons en une journée (50 kms) de la pampa argentine avec village très sommaire à la ville très moderne. C’est un véritable changement, nous n’avons plus l’habitude à tant d’abondance depuis plus de 3 mois que nous sommes en Amérique Latine.

Nous n’aimons pas du tout pédaler en Argentine, nous empruntons la route principale (route n°9) et les automobilistes roulent très vite, ils nous frôlent pour nous doubler.  Ils n’hésitent pas à doubler en face même si nous arrivons ; il nous faut constamment être attentifs, garder notre droite et regarder dans le rétro. Nous pouvons difficilement apprécier le paysage qui défile sous nos yeux.

A partir de San Salvador nous prenons une petite route de campagne très agréable et arrivons au bord d’un lac. Fini les camions qui nous frôlent à 100 km/h. 2 jours de plus sur cette magnifique route qui longe des lacs et rivières, où nous posons le camp à la grande joie des enfants. L’eau est fraîche (c’est le printemps) mais la baignade est possible.

Nous voilà pour le moment à Salta, dans un camping. Depuis quelques jours, il est plus facile pour les enfants de faire leurs devoirs. Le fait d’être 6 en classe, les motive d’autant plus !

Pensez à jeter un coup d’œil sur l’article de Pauline dans le coin des enfants.