Nous voilà à Puquio après avoir
pédalé pendant 6 jours, dans les montagnes péruviennes, passé un col à 4100 m d’altitude.
Voici un résumé de notre semaine :
Nous avons quitté Nasca, avec nos
vélos chargés à bloc : 15 litres d’eau et 5 kilos de nourriture, pour
assurer les quelques jours qui nous séparent d’un prochain village.
La route est sinueuse et grimpe
doucement ; au kilomètre 13, une crevaison sur le vélo de Sandrine nous
oblige à s’arrêter et réparer. Nous repartons ensuite pour continuer notre
ascension jusqu’à 16h où nous trouvons un endroit pour la nuit.
Les derniers kilomètres
ont été difficiles pour Pauline. Rodolphe est parti devant avec Eliott pour
poser ses sacoches à une borne kilométrique puis est redescendu pour tracter le
vélo de Pauline avec une corde. Le voilà donc parti en tractant les 2 enfants. Nous avons fait 26 km et sommes déjà à 1535 m
d’altitude.
La nuit aura été difficile car ça
circule beaucoup ; les camions empruntent cette route pour rejoindre les
villes d’altitude mais on pensait que la nuit la circulation serait moindre.
Mais non, ça roule autant que la journée.
Nous repartons le lendemain,
toujours en montée. C’est très difficile mais les paysages sont tellement beaux
qu’on en oublie la difficulté. On s’arrête régulièrement pour prendre des
photos.
Chaque camion qui nous double ou nous croise, nous klaxonne et nous encourage.
La veille au bivouac, un
camionneur s’est même arrêté pour nous donner un sac d’oranges.
Un autre s’est arrêté pour nous
donner des fruits lors d’une pause au bord de la route. Ces fruits sont les bienvenus ;
ils nous permettent de nous désaltérer. Nous faisons attention à l’eau pour ne
pas en manquer.
Nous arrivons alors dans un
hameau (5 maisons) pour poser la tente pour la nuit. Un habitant nous donne de
l’eau que nous faisons bouillir pour les provisions des prochains jours.
Au Pérou, l’eau n’est pas potable ;
il faut donc la faire bouillir pour la rendre consommable ; ou alors utiliser des comprimés pour purifier l'eau et enlever les bactéries, virus. Sinon c'est turista garantie ou pire hépatite ou typhoïde. Nous essayons au
maximum d’utiliser de l’eau en bouteille et gardons cette eau du robinet pour
la cuisine ou nous laver.
Il est encore tôt et nous nous
reposons dans un pré ; le soleil commence à descendre et la température
avec, ce péruvien nous propose alors de dormir dans sa maison. Nous acceptons
avec plaisir mais une fois à la maison, les enfants ne sont pas très enchantés
vu la précarité de l’endroit. Le sol est en terre battue, il n’y a pas de
fenêtre et cette maison est en travaux pour devenir un restaurant. Nous ne
pouvons pas refuser et dormons donc dans cet endroit.
Le 3ème jour, après
une dizaine de kilomètres, nous arrivons dans un village où nous achetons de l’eau,
de l’essence pour le réchaud et quelques aliments pour les prochains jours. Ca
grimpe pas mal et les filles ont beaucoup de difficultés. Les garçons, eux,
sont loin devant et quand nous arrivons au kilomètre 62, ils ont déjà monté la
tente dans un superbe endroit, au milieu de la pampa. Nous sommes à 3250 m d’altitude.
Le lendemain sera une journée
très difficile pour Pauline, elle aura un mal de tête toute la journée. Elle
est fatiguée des derniers jours. Nous devons quand même avancés car nous
manquerions d’eau si nous devions rester une journée sur place. En milieu de
journée, Rodolphe tractera Pauline en plus d’Eliott sur 4/5 kilomètres puis
nous finirons les 2 derniers kilomètres à pied car nous sommes toutes les 2
épuisées. Nous sommes arrivés à un col, à 3900 m d’altitude et le souffle est
court. Un restaurant est là et nous prenons une bonne soupe avant de nous
coucher bien emmitouflés dans nos vêtements chauds et nos duvets.
La nuit sera froide, au matin il
fait 0°C.
La journée sera belle et nous découvrirons de bien belles choses.
La journée sera belle et nous découvrirons de bien belles choses.
Tout d’abord, après quelques
kilomètres, nous voyons au bord de la routes des dizaines de vigognes. Puis,
nous arrivons à la réserve nationale Pampa Galeras ; nous nous y arrêtons
pour visiter le musée. Il explique les différents animaux vivant dans la réserve
et cette réserve est là pour préserver la vigogne, l’animal emblématique du Pérou
qui est en voie de disparition.
On nous explique aussi la
différence entre la vigogne, l’alpaga et le guanaco. C’est très intéressant d’autant
plus que chaque animal est représenté, empaillé, et les enfants peuvent donc
voir toutes ces espèces.
Puis nous reprenons la route et
quelques kilomètres plus loin, toujours dans la réserve, nous apercevons au
bord de la route un attroupement et au milieu de la pampa des vigognes dans un
enclos. Nous nous arrêtons pour savoir de quoi il s’agit et on nous explique
que ça va être la tonte des vigognes. Nous restons donc là avec tous ces
péruviens, membres de la réserves et tondeurs, pour assister à la tonte. Cela est très intéressant de voir
comment ils s’y prennent pour attraper une vigogne, l’allonger ensuite sur une paillasse
et la tondre. Nous aurons même le droit d’en caresser une et Rodolphe aura
aussi le privilège de porter un bébé.
Chaque laine est ensuite mise
dans des sachets indiquant des précisions telles que mâle ou femelle. Elle sera
ensuite nettoyée, lavée et partira en Europe (Italie, Angleterre) pour la confection
de vêtements. La laine est très douce, les enfants repartiront avec un gros
morceau.
Puis nous reprenons la route, qui
traverse toujours la réserve, nous sommes entourés de vigognes. C’est magique d’autant
plus que la route est très belle, ligne droite avec de longues montées en pente
douce. Nous arrivons enfin au kilomètre 98, fin de la montée. Nous sommes
super contents et fiers d’être parvenus jusqu’ici. Nous sommes joyeux et
euphoriques (peut être que l’altitude nous aide à être dans cet état, nous
sommes bien à 4100m).
Nous voici à 4100 m d'altitude |
Et c’est ensuite parti pour une
descente non-stop pendant plus de 17 kms, nous redescendons à 3500m et posons
la tente dans un champ. Des vaches nous réveilleront au matin.
Le lendemain, nous continuons
notre descente pendant encore quelques kilomètres pour ensuite remonter, en
pente douce. Eliott pourra même pédaler seul jusqu’à notre arrivée sur Puquio.
Il est fier de pouvoir dévaler la route sans être attaché au follow-me. Depuis
notre arrivée au Pérou, il n’avait encore jamais pu pédaler seul.
Nous reprenons la route demain,
après avoir encore fait des provisions, pour continuer notre ascension vers
Abanquay.
A la prochaine … (n'oubliez pas de consulter le coin des enfants)
Bravo à tous les quatre pour ces efforts fournis.
RépondreSupprimerJe vous image bien dans ce magnifique décor, au milieu de ces grandes étendues sauvages et des vigones avec en arrière plan la cordillère enneigée.
Continuer bien et attention quand même à l'altitude les maux de tête peuvent être très violents, ils ne passent qu'avec de l'oxygène. J'en parle en connaissance de cause.
Bisous à vous quatre à bientôt.
Rosemonde
Un petit coucou!!!! Continuez à nous faire rêver avec vos belles photos . Je vous félicite pour ce courage et particulièrement la petite Pauline pour qui cela ne doit pas être facile. Gros bisous à tous les 4
RépondreSupprimerBravo pour cette belle ascension !!! C'est une belle leçon de courage et de persévérance. Et au bout de l'effort, le plaisir de l'exploit réussi et le bonheur de contempler de si beaux lieux !!!
RépondreSupprimerUne pensée spéciale pour Pauline que nous encourageons, et pour Eliott aussi bien sûr... Bisous à vous 4.
Chantal et André
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer¡Enhorabuena a los niños! Chapeau pour les enfants ! Une expérience en famille inolvidable. Valeria a été sur internet pour voir comment est Puquio et je vois un chien... avez-vous eu des problèmes avec eux ?
RépondreSupprimerJe vais tout de suite au coin des enfants, à bientôt... Bernard
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerBonjour à toute la famille
RépondreSupprimerje viens d'apprendre par votre voisine hollandaise des halles vos péripéties autour du monde ; je vous souhaite de belles rencontres et "chapeau" pour cette fantastique aventure 👍👍👍👍
Bonne continuation, bon vent ! !
Suerte !
Monique Maurin
PS : mon fils qui voyage comme vous mais seul, me demande si vous allez pousser vos vélos jusqu'à la carretera australe
PS 2 : si vous ne connaissez pas encore le réseau Warmshower c'est un formidable réseau d'entraide et d'accueil de voyageurs à vélo autour du monde
Bon voyage bisous de croq coeur
RépondreSupprimerLà, où vous avez pris de l'altitude .....
RépondreSupprimerJe vais bientôt prendre quelques jours de vacances . C'est la période de l'année où je propose à Rodolphe un petit tour en montagne . Ce sera pour l'année prochaine .
Pauline et Sandrine je vous envoie un peu de force de mes mollets de cycliste .
Courage à tous les quatres .
Une petite pensée à Pauline et Eliott aujourd'hui, jour de rentrée des classes. ....se retrouver ce jour là à 4500m d'altitude....c'est sur que ça vole plus haut que le bureau de la classe!
RépondreSupprimerOn vous accompagne avec nos jambes et nos coeurs!
Bravo à Eliott pour ses progrès !
Bises
Edith et jef 😍
bon courage pour la suite , grande admiration pour vous 4.
RépondreSupprimerdes bisous à vous