Nous quittons Puquio, samedi 26
août, les vélos à nouveau bien chargés avec eau et nourriture pour plusieurs
jours.
Une grande montée nous attend
pour atteindre les 4300m d’altitude soit 2 jours de pédalage.
marché à Puquio |
dans les rues de Puquio |
au loin Puquio |
Le 1er jour, nous
faisons 20 kms pour atteindre le bivouac. Les 2 derniers kilomètres ont été
difficiles pour les filles qui terminent à pied pendant que les garçons montent
le camp dans la pampa.
notre bivouac pour la nuit |
Sandrine arrive avec un gros mal
de reins et une grosse fatigue. La nuit sera quand même bonne mais le lendemain
matin, la douleur revient très forte et elle ne peut pas continuer dans ces
conditions.
Nous décidons donc de retourner à
Puquio pour aller à l’hôpital. Nous ferons les 20 kms de descente en 1 heure.
Après examen, il s’agit d’un problème rénal suite à une mauvaise hydratation. 2
piqures, un traitement d’une semaine et une hydratation abondante et tout
devrait rentrer dans l’ordre.
Le lundi, nous ne souhaitons pas
refaire la montée à vélo et prenons alors un taxi. Il nous déposera au bord
d’un lac à 4150 m d’altitude.
Beauté des paysages
garantie !!! C’est grandiose !!!
Nous pédalerons quand même
l’après-midi et poserons le camp près d’un autre lac.
Nous y verrons un vol de flamands
roses et les 1ers alpagas.
La température nocturne sera tout
juste négative. Nous dormons quand même bien, emmitouflés dans nos sacs de
couchage (Lestra) avec polaire, doudoune et bonnet en laine. Heureusement, à
6h30 le soleil se lève et nous réchauffe rapidement.
Nous n’avons pas eu un seul nuage
depuis le début mais cela ne va pas durer !
Le lendemain, le ciel s’assombrit
vers midi et nous entendons le tonnerre gronder au loin.
Rodolphe voudrait bien écourter
la journée en posant le camp avant l’orage mais les filles sont motivées pour
continuer car elles voient une belle descente. Nous avançons donc vers un ciel
bien noir et les petits grêlons commencent à nous fouetter le visage.
Rapidement la route devient blanche
et la tempête de neige arrive (vent, froid, neige… galère ! ).
Nous faisons à peine 3 kms et
sommes mouillés et gelés sous les regards curieux des camionneurs qui, au
passage, nous éclaboussent en nous doublant.
Nous trouvons vite un endroit
plat pour nous poser au bord de la route. Les enfants pleurent, ils ont froids
et ont les pieds gelés. Nous montons vite la tente pour les mettre à l’abri et
pendant que Sandrine les change et les réchauffe, Rodolphe s’occupe de tout le
reste sous la neige.
Après une bonne soupe chaude,
tout rentre dans l’ordre et la tempête se calme. Nous nous endormons
rapidement. A minuit, nous sommes réveillés par une patrouille de police qui
nous demande si tout va bien. Nous ne comprenons pas tout mais ils veulent s’assurer
que nous sommes en sécurité, vu les circonstances du bivouac.
Le lendemain, le paysage est tout
blanc et les enfants sont heureux de jouer dans la neige, le ciel est à nouveau
bleu et tout fond rapidement. Nous resterons la matinée à cet endroit pour
faire sécher toutes nos affaires. A midi nous reprenons alors la route.
séance séchage |
quelques restes de neige |
Nous passons quelques cols à plus de 4400m d'altitude
avant de redescendre à 4000m dans un petit village,
Pampamarca, au bord d’une belle rivière. Les champs sont remplis d’alpagas et
nous posons la tente au milieu de ce magnifique décor.
bivouac à Pampamarca, entouré d'alpagas |
Eliott fait traverser les alpagas |
Les enfants se régalent d’approcher les alpagas et joueront tout l’après-midi avec 2 petites péruviennes.
Le jeudi, la journée débute avec
une grande montée (record de vitesse de 3km/h). Nous savons qu’une
descente nous attend pour arriver à Chalhuanca mais nous ignorons quand. Au
total nous ferons 33 kms entre 4000m et 4400 m d’altitude (montées et descentes
se suivent). Après une petite pluie, nous dormons dans la pampa, près des
troupeaux d’alpagas.
attention ! traversée d'alpagas !!! |
Vendredi sera une belle journée
car nous aurons enfin la descente tant attendue. Plus de 20 kms de descente
pour passer de 4300m à 3500m. Les enfants sont ravis, Eliott est euphorique de
faire cette descente. Nous arrivons dans une vallée verdoyante avec une belle
rivière. Cela change des autres vallées très sèches et surtout sans eaux.
Ensuite un faux plat descendant nous conduit à Chalhuanca, où nous prendrons un
bon bain chaud aux eaux thermales, dans la montagne, après une journée de 52
kms.
Enfin une descente ! |
un peu de détente après une journée de pédalage |
Les 2 autres journées seront
agréables, la route longe la rivière ; c’est plat ou descendant. Nous en
profitons pour avancer au maximum, nous faisons plus de 100 kms en 2 jours.
Eliott peut même pédaler seul et Pauline se régale dans ces conditions.
Enfin, la dernière journée avant
d’arriver à Abancay sera la plus longue car nous pédalerons 73 kms (les 13
derniers en reprenant de l’altitude). Nous voulons nous arrêter pour soulager
Pauline mais elle est motivée pour arriver au sommet et veut continuer. Nous arrivons
à la nuit tombante et allons directement à la caserne de pompiers pour passer
la nuit. (En Amérique Latine, les pompiers accueillent les cyclistes). Eliott se régale d'être parmi tous ces pompiers d'autant plus qu'une urgence survient et qu'ils sortent le gros camion avec la sirène...
Seul bémol à ces 2 belles journées,
nous nous faisons attaquer en permanence par les chiens au bord des routes. Une
20taine d’attaques rien qu’en une journée. A chaque fois, plusieurs chiens nous
pourchassent. On était avertis mais c’est quand même bien impressionnant
surtout quand ce sont de gros chiens. Nous avons une bonne technique très
primaire (pourvu que ça dure !) : s’arrêter et leur faire face en
leur aboyant dessus, plus fort qu’eux et faire semblant de leur jeter des
cailloux. Ca marche, ils reculent et nous laissent passer ou presque.
Demain, nous reprenons la route
pour Cusco (à 200 kms) où nous resterons quelques jours pour visiter le Macchu
Picchu et la vallée sacrée.
Nous vous souhaitons, à tous, une
belle rentrée …
Et bien quel périple, bravo!
RépondreSupprimerFaite attention à vous.
Bonne visite au Macchu picchu.
Gros gros bisous à tous et merci pour ces nouvelles temps attendues.
impressionnant ce que vous endurez, quelle force de caractère pour subir les moments difficiles, prenez soin de vous, en attendant merci de nous faire partager vos impressions et commentaires sur ce périple!
RépondreSupprimerbravo et de gros bisous, toutes nos pensées d'encouragement vont vers vous 4
Andrée et Michel
Quelles belles photos, qui sont sûrement faibles à côté de ce que vos yeux vous transmettent dans cette immensité vierge, et que de courage ! bravo à tous les 4 ! et bientôt le Machu Picchu !!! Vous allez encore nous faire rêver !
RépondreSupprimerSurtout prenez bien soin de vous. On pense très fort à vous et on vous embrasse.
Chantal et André
En vous lisant, tantôt je pédale, tantôt j'ai froid, tantôt j'ai mal, tantôt je m'extasie...Punaises de côtes ! On en voit jamais le bout ! Il arrive même parfois qu'on se demande ce qu'on fait là. Est-ce que ça vous arrive aussi ? Mais il y a toujours un paysage inconnu, une rencontre, des animaux qui enchantent et donc l'énergie pour poursuivre. Vous la neige, nous le soleil, mais dites bien aux enfants, qu'on en cache sous nos lits, pour qu'ils en aient plein au retour. J'aimerais que vos rubriques durent et durent, tellement il y a de suspens... Les chiens errants... il y a aussi les sifflets à ultra sons. Mais je pense que tu connais Rodolphe. Et puis tu as déjà affronté des ours. Alors ce ne sont pas quelques chiens qui vont vous arrêter. Quelle belle et rude école de la vie. Vous êtes passés vite sur les ennuis de Sandrine. J'imagine qu'il a fallu plusieurs jours pour récupérer. Dis comment tu vas ? Envisageons petite visite en Grèce.... Bises olivier et Martine. Elliot et Pauline, prenez bien soin des grands !
RépondreSupprimerNous adorons suivre vos déboires et aventures. À chaque problème sa solution et je vois qu'à 4 les liens se resserrent, les tempéraments se définissent et les morals se trempent, comme pendant cette averse de grêlons héhé ! Il est parfois difficile de prendre la bonne décision au bon moment, celle de retourner pour aller à l'hôpital en fût une très sage. Nous allons tout de suite sur le coin des enfants pour avoir un complément d'information.... ¡Ánimo desde Madrid!
RépondreSupprimerBonjour les Amis, nous pensons beaucoup à vous! Nous y étions cela fait un an (unptitvelodanslatet.blogspot.fr) et je confirme que les paysages traversés se méritent... En commençant par là, la suite du voyage vous paraitra beaucoup plus facile. Vous allez vous ressourcer à l'"Estrellita" dans la très belle ville de Cuzco.
RépondreSupprimerA bientôt bande de veinards!!!!!!
Coucou à vous quatre,
RépondreSupprimerje n'ai guère eu le temps de vous suivre au jour le jour, mes vacanciers sont tous repartis et je vais suivre votre périple régulièrement. Je vois que certaines conditions ne sont pas très faciles, vous êtes bien courageux. Vous devez découvrir des sites magnifiques. Bonne continuation et profitez bien, soyez prudents et j'espère que les problèmes de Sandrine sont rentrés dans l'ordre. Gros bisous à vous quatre