mardi 5 septembre 2017

DE PUQUIO A ABANCAY : QUE DES PERIPETIES !!!



Nous quittons Puquio, samedi 26 août, les vélos à nouveau bien chargés avec eau et nourriture pour plusieurs jours.

Une grande montée nous attend pour atteindre les 4300m d’altitude soit 2 jours de pédalage.




marché à Puquio

dans les rues de Puquio





















au loin Puquio
Le 1er jour, nous faisons 20 kms pour atteindre le bivouac. Les 2 derniers kilomètres ont été difficiles pour les filles qui terminent à pied pendant que les garçons montent le camp dans la pampa.


notre bivouac pour la nuit




Sandrine arrive avec un gros mal de reins et une grosse fatigue. La nuit sera quand même bonne mais le lendemain matin, la douleur revient très forte et elle ne peut pas continuer dans ces conditions.
Nous décidons donc de retourner à Puquio pour aller à l’hôpital. Nous ferons les 20 kms de descente en 1 heure. Après examen, il s’agit d’un problème rénal suite à une mauvaise hydratation. 2 piqures, un traitement d’une semaine et une hydratation abondante et tout devrait rentrer dans l’ordre.


Le lundi, nous ne souhaitons pas refaire la montée à vélo et prenons alors un taxi. Il nous déposera au bord d’un lac à 4150 m d’altitude.

Beauté des paysages garantie !!! C’est grandiose !!!

Nous pédalerons quand même l’après-midi et poserons le camp près d’un autre lac.



Nous y verrons un vol de flamands roses et les 1ers alpagas.



La température nocturne sera tout juste négative. Nous dormons quand même bien, emmitouflés dans nos sacs de couchage (Lestra) avec polaire, doudoune et bonnet en laine. Heureusement, à 6h30 le soleil se lève et nous réchauffe rapidement.

Nous n’avons pas eu un seul nuage depuis le début mais cela ne va pas durer !

Le lendemain, le ciel s’assombrit vers midi et nous entendons le tonnerre gronder au loin.
Rodolphe voudrait bien écourter la journée en posant le camp avant l’orage mais les filles sont motivées pour continuer car elles voient une belle descente. Nous avançons donc vers un ciel bien noir et les petits grêlons commencent à nous fouetter le visage.
Rapidement la route devient blanche et la tempête de neige arrive (vent, froid, neige… galère ! ).
Nous faisons à peine 3 kms et sommes mouillés et gelés sous les regards curieux des camionneurs qui, au passage, nous éclaboussent en nous doublant.
Nous trouvons vite un endroit plat pour nous poser au bord de la route. Les enfants pleurent, ils ont froids et ont les pieds gelés. Nous montons vite la tente pour les mettre à l’abri et pendant que Sandrine les change et les réchauffe, Rodolphe s’occupe de tout le reste sous la neige.
Après une bonne soupe chaude, tout rentre dans l’ordre et la tempête se calme. Nous nous endormons rapidement. A minuit, nous sommes réveillés par une patrouille de police qui nous demande si tout va bien. Nous ne comprenons pas tout mais ils veulent s’assurer que nous sommes en sécurité, vu les circonstances du bivouac.

Le lendemain, le paysage est tout blanc et les enfants sont heureux de jouer dans la neige, le ciel est à nouveau bleu et tout fond rapidement. Nous resterons la matinée à cet endroit pour faire sécher toutes nos affaires. A midi nous reprenons alors la route.

séance séchage
quelques restes de neige

Nous passons quelques cols à plus de 4400m d'altitude



avant de redescendre à 4000m dans un petit village, Pampamarca, au bord d’une belle rivière. Les champs sont remplis d’alpagas et nous posons la tente au milieu de ce magnifique décor. 

bivouac à Pampamarca, entouré d'alpagas
Eliott fait traverser les alpagas






Les enfants se régalent d’approcher les alpagas et joueront tout l’après-midi avec 2 petites péruviennes.












Le jeudi, la journée débute avec une grande montée (record de vitesse de 3km/h). Nous savons qu’une descente nous attend pour arriver à Chalhuanca mais nous ignorons quand. Au total nous ferons 33 kms entre 4000m et 4400 m d’altitude (montées et descentes se suivent). Après une petite pluie, nous dormons dans la pampa, près des troupeaux d’alpagas.

attention ! traversée d'alpagas !!!
Vendredi sera une belle journée car nous aurons enfin la descente tant attendue. Plus de 20 kms de descente pour passer de 4300m à 3500m. Les enfants sont ravis, Eliott est euphorique de faire cette descente. Nous arrivons dans une vallée verdoyante avec une belle rivière. Cela change des autres vallées très sèches et surtout sans eaux. Ensuite un faux plat descendant nous conduit à Chalhuanca, où nous prendrons un bon bain chaud aux eaux thermales, dans la montagne, après une journée de 52 kms.
Enfin une descente !
un peu de détente après une journée de pédalage

Les 2 autres journées seront agréables, la route longe la rivière ; c’est plat ou descendant. Nous en profitons pour avancer au maximum, nous faisons plus de 100 kms en 2 jours. Eliott peut même pédaler seul et Pauline se régale dans ces conditions.





Enfin, la dernière journée avant d’arriver à Abancay sera la plus longue car nous pédalerons 73 kms (les 13 derniers en reprenant de l’altitude). Nous voulons nous arrêter pour soulager Pauline mais elle est motivée pour arriver au sommet et veut continuer. Nous arrivons à la nuit tombante et allons directement à la caserne de pompiers pour passer la nuit. (En Amérique Latine, les pompiers accueillent les cyclistes). Eliott se régale d'être parmi tous ces pompiers d'autant plus qu'une urgence survient et qu'ils sortent le gros camion avec la sirène...

Seul bémol à ces 2 belles journées, nous nous faisons attaquer en permanence par les chiens au bord des routes. Une 20taine d’attaques rien qu’en une journée. A chaque fois, plusieurs chiens nous pourchassent. On était avertis mais c’est quand même bien impressionnant surtout quand ce sont de gros chiens. Nous avons une bonne technique très primaire (pourvu que ça dure !) : s’arrêter et leur faire face en leur aboyant dessus, plus fort qu’eux et faire semblant de leur jeter des cailloux. Ca marche, ils reculent et nous laissent passer ou presque.


Demain, nous reprenons la route pour Cusco (à 200 kms) où nous resterons quelques jours pour visiter le Macchu Picchu et la vallée sacrée.



Nous vous souhaitons, à tous, une belle rentrée …



















7 commentaires:

  1. Et bien quel périple, bravo!
    Faite attention à vous.
    Bonne visite au Macchu picchu.
    Gros gros bisous à tous et merci pour ces nouvelles temps attendues.

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  2. impressionnant ce que vous endurez, quelle force de caractère pour subir les moments difficiles, prenez soin de vous, en attendant merci de nous faire partager vos impressions et commentaires sur ce périple!
    bravo et de gros bisous, toutes nos pensées d'encouragement vont vers vous 4
    Andrée et Michel

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  3. Quelles belles photos, qui sont sûrement faibles à côté de ce que vos yeux vous transmettent dans cette immensité vierge, et que de courage ! bravo à tous les 4 ! et bientôt le Machu Picchu !!! Vous allez encore nous faire rêver !
    Surtout prenez bien soin de vous. On pense très fort à vous et on vous embrasse.
    Chantal et André

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  4. En vous lisant, tantôt je pédale, tantôt j'ai froid, tantôt j'ai mal, tantôt je m'extasie...Punaises de côtes ! On en voit jamais le bout ! Il arrive même parfois qu'on se demande ce qu'on fait là. Est-ce que ça vous arrive aussi ? Mais il y a toujours un paysage inconnu, une rencontre, des animaux qui enchantent et donc l'énergie pour poursuivre. Vous la neige, nous le soleil, mais dites bien aux enfants, qu'on en cache sous nos lits, pour qu'ils en aient plein au retour. J'aimerais que vos rubriques durent et durent, tellement il y a de suspens... Les chiens errants... il y a aussi les sifflets à ultra sons. Mais je pense que tu connais Rodolphe. Et puis tu as déjà affronté des ours. Alors ce ne sont pas quelques chiens qui vont vous arrêter. Quelle belle et rude école de la vie. Vous êtes passés vite sur les ennuis de Sandrine. J'imagine qu'il a fallu plusieurs jours pour récupérer. Dis comment tu vas ? Envisageons petite visite en Grèce.... Bises olivier et Martine. Elliot et Pauline, prenez bien soin des grands !

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  5. Nous adorons suivre vos déboires et aventures. À chaque problème sa solution et je vois qu'à 4 les liens se resserrent, les tempéraments se définissent et les morals se trempent, comme pendant cette averse de grêlons héhé ! Il est parfois difficile de prendre la bonne décision au bon moment, celle de retourner pour aller à l'hôpital en fût une très sage. Nous allons tout de suite sur le coin des enfants pour avoir un complément d'information.... ¡Ánimo desde Madrid!

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  6. Bonjour les Amis, nous pensons beaucoup à vous! Nous y étions cela fait un an (unptitvelodanslatet.blogspot.fr) et je confirme que les paysages traversés se méritent... En commençant par là, la suite du voyage vous paraitra beaucoup plus facile. Vous allez vous ressourcer à l'"Estrellita" dans la très belle ville de Cuzco.
    A bientôt bande de veinards!!!!!!

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  7. Coucou à vous quatre,
    je n'ai guère eu le temps de vous suivre au jour le jour, mes vacanciers sont tous repartis et je vais suivre votre périple régulièrement. Je vois que certaines conditions ne sont pas très faciles, vous êtes bien courageux. Vous devez découvrir des sites magnifiques. Bonne continuation et profitez bien, soyez prudents et j'espère que les problèmes de Sandrine sont rentrés dans l'ordre. Gros bisous à vous quatre

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