DE CUSCO A JULIACA : RENCONTRES

Il est difficile de quitter l’Estrellita à Cusco, surtout pour les enfants qui se sont attachés à certains voyageurs avec qui ils ont bien joué.
Cette semaine, beaucoup de français et belges, à vélo (Xavier voyage seul, Rémi et Nicolas, les 2 frères) ou en randonnée (Clara et Stéphane).

La sortie de Cusco est très mouvementée, beaucoup de circulation, de klaxons et il nous faut slalomer entre les voitures et les bus.

Très rapidement, nous devons nous arrêter car une grosse averse arrive. Puis nous repartons jusqu’à Tipon, où nous prenons un taxi pour aller visiter le site inca. C’est un site avec beaucoup de fontaines d’eau, cela change de tout ce que nous avons vu jusqu’à présent.

En nous redescendant au village, le chauffeur de taxi nous demande où nous allons dormir et il nous propose de planter la tente dans son jardin. Les enfants sont ravis car il possède un élevage de truites, un mouton et 2 chiots avec lesquels ils joueront pendant plusieurs heures.

Nous reprenons ensuite notre route, ça grimpe doucement, ce n’est pas trop difficile et nous nous arrêtons visiter un dernier site archéologique.

Cette semaine, nous aurons bivouaqué chaque soir (dans la pampa, au bord d’une lagune, avec des cyclotouristes américains, dans la cour d’une école, au bord des eaux thermales où nous prenons un bon bain dans une eau à plus de 40°C, après une journée de vélo, alors qu’il pleut …)

Nous rencontrons un cycliste de Corée du Nord, on se fait doubler par les 2 frères français rencontrés à Cusco, on passera un bon moment au restaurant avec eux avant de se séparer et peut être se revoir (ou pas) dans quelques temps.

Nous aurons eu de la pluie, à peu près chaque soir et même une fois durant toute la nuit. Heureusement, notre tente est bien étanche et nous n’avons pas froid emmitouflé dans nos duvets.

A 2 reprises, nous avons dû écourter la journée de vélo à cause de la pluie.

Les paysages sont splendides...

Les températures sont plus fraîches et nous sommes sur l’altiplano, les paysages sont grandioses. Seul bémol, les bords de routes sont jonchés de détritus, beaucoup de plastiques, couches bébés et déchets en tout genre.

... mais les bords de routes ...

... sont de véritables déchetteries

A Ayuviri, après avoir fait 40 kms dans la matinée, le temps devient menaçant et nous décidons de prendre un collectivo (mini bus) pour rejoindre Juliaca. Nous avons bien fait car il se met à pleuvoir et en prenant de l’altitude, la pluie s’est transformée en neige et la route est vite blanche sur quelques kilomètres.

Nous arrivons donc à Juliaca où nous sommes actuellement chez Geovanni, dans sa casa de ciclistas, pour 2 jours, avec un chilien qui remonte le continent et un couple de français, Ombeline et Simon, sur la route depuis 2 ans et qui voyage avec leur bébé de 4 mois, né à Lima.

Nous sommes contents de rencontrer Ombeline et Simon car nous avions entendus parler d’eux à Cusco, ils étaient arrivés à l’Estrellita après notre départ pour le Machu Picchu et en étaient repartis un jour avant notre retour. Eux aussi avaient entendus parler de nous et espéraient nous rencontrer.

Nous savons qu’il y a beaucoup de cyclistes dans cette région et notamment 2 mamans françaises avec 4 enfants. Nous espérons également les rencontrer dans les prochains jours.

Rodolphe et Simon en profitent pour une révision complète des vélos ; Geovanni dispose de tous les outils nécessaires. Le petit plus du soir, Simon étant chef cuistot il nous concoctera de bons petits plats.

Nous étudions notre route pour la suite, nous ne passerons certainement pas à Puno mais contournerons le lac Titicaca par le Nord depuis Juliaca ; depuis 4 mois un nouveau poste frontière s’est créé au Nord du lac ce qui permet de le contourner sans aucune contrainte de temps et sans obligation de passer par le poste d’immigration de Puno. De nombreux cyclistes passent par cette route et visiblement la côte est plus sauvage et plus belle.